En 1947, la Municipalité de paroisse de Saint-Antoine devient la Ville de Jacques-Cartier. Elle peut entreprendre des travaux pour développer les infrastructures améliorant les conditions de vie des habitants.
Dès la création de la nouvelle ville, le conseil planifie la construction des réseaux d’aqueduc et d’égout. En 1951, le gouvernement du Québec adopte une loi lui permettant d’endosser les emprunts faits par les municipalités. La Ville de Jacques-Cartier emprunte ainsi plus de 12 000 000 $ pour réaliser son projet. Les travaux sont complétés au milieu des années 1960. Certains quartiers, établis en fonction des paroisses, sont caractérisés par de petites maisons, peu sécuritaires. Les rues sont des sentiers désordonnés et certaines sont déviées par la présence de bâtiment.
En 1953, des règlements d’urbanisme sont adoptés afin de favoriser un développement plus harmonieux de la ville. La croissance démographique se poursuit et force la municipalité à interdire la construction sur des lots qui ne sont pas desservis par les services d’aqueduc et d’égout. Malgré l’urbanisation, le secteur du boulevard Roland-Therrien demeure agricole.
Les loisirs sont peu développés et sous la responsabilité des paroisses et d’organismes religieux. L’Œuvre des terrains de jeux (OTJ) s’occupe des jeunes garçons. Les premiers parcs et terrains de jeux sont aménagés en 1962 tandis que les piscines publiques sont creusées deux ans plus tard.
Parce qu’elle n’arrive pas à rembourser ses emprunts, la ville est mise sous tutelle en 1953.
En 1950, les infrastructures d’utilité publique constituent le principal problème de la Ville. Elle veut certes établir un système d’égout et d’aqueduc, cependant, l’Administration ne réussit pas à obtenir un emprunt. L’urgence de la situation amène le gouvernement à innover dans la gestion des municipalités en endossant le prêt que la Ville devra lui rembourser.
À Jacques-Cartier, les fosses septiques débordent dans les fossés à ciel ouvert à plusieurs endroits. À compter de 1949, l’approvisionnement en eau se fait par camion-citerne à des lieux désignés. Les infrastructures d’utilité publique constituent le principal problème de la cité. Elle commence à se prendre en main à cette époque lorsqu’elle juge primordial d’implanter un système d’égout et d’aqueduc.
Plusieurs villes du Québec, dont Longueuil, ont imposé des couvre-feux à leurs mineurs. À Ville Jacques-Cartier, le règlement ne précise pas les motifs de son adoption en 1950. Toutefois, la majorité des villes l'ont fait pour protéger l'ordre public ou les enfants des dangers de circuler dans la rue le soir. Les parents qui laissaient leurs enfants sortir le soir étaient passibles de prison.
Qualifiée de ville champignon, Jacques-Cartier manque de tout, particulièrement d'écoles. Une salle de billard est ainsi mise à contribution en posant des planches de bois sur les tables. Le jour, les enfants apprenaient leurs leçons tandis que les adultes s’amusaient là le soir.
En 1958, on commence à s’intéresser au sort des jeunes de la Cité de Jacques-Cartier. Ils sont environ 10 000 et ils n’ont pas de piscines, ni de parcs, ni de terrains de jeux. Conçue par les pères Jésuites pour les jeunes garçons, l’arrivée de l’Œuvre des terrains de jeux dans la localité signale le début d’une organisation des loisirs pour les jeunes.
En 1949, la boulangerie Weston s’établit pour une quarantaine d’années sur le boulevard Marie-Victorin à Jacques-Cartier. Elle déménage en 1989 pour s'installer dans le parc industriel, sur le boulevard Jacques-Cartier Est, lieu qu’elle occupe depuis. Aujourd’hui, ses opérations sont réparties dans 49 usines, centre de distribution et bureaux à travers le Canada et les États-Unis.
Le Centre Jacques-Cartier est le premier centre commercial de la cité, même de la Rive-Sud, lorsqu’il ouvre ses portes le 23 août 1957. Il est construit par la compagnie immobilière de Sam Steinberg, qui peut y implanter un supermarché du même nom. À l’origine, le centre est linéaire avec des entrées individuelles. Modifié dans les années 1970, il devient un centre commercial à circulation intérieure.