La Deuxième Guerre mondiale met un terme à la Crise économique de 1929. Les industries sidérurgiques et aéronautiques sont déjà bien implantées sur le territoire et les commandes militaires créent des milliers d’emplois. La Fairchild Aircraft construit des bombardiers et ses effectifs atteignent jusqu’à 4 500 employés. L’entreprise Pratt & Whitney ouvre une petite usine pour y produire des hélices et des moteurs d’avions dès la fin des années 1920.
Le développement rapide des industries crée des besoins importants en eau et l’aqueduc de la Cité de Longueuil est désuet. Le gouvernement fédéral offre de financer une nouvelle usine de filtration. Les travaux débutent dès 1940.
La croissance démographique est remarquable sur le territoire de la municipalité de paroisse de Saint-Antoine qui perd de plus en plus son caractère rural. Des églises et des écoles sont construites en toute hâte. Malgré ces efforts, des enfants ne peuvent être instruits faute de place dans les classes. Le développement résidentiel est anarchique. En 1942, la Municipalité de paroisse adopte un règlement afin d’établir les dimensions et la valeur minimale des nouvelles maisons. Souvent, elles sont construites avec du bois de char, c’est-à-dire avec des planches provenant des wagons abandonnés par les compagnies de chemin de fer.
Le ministère de la Défense étend ses activités sur la Rive-Sud. L’aéroport de Saint-Hubert sert à la formation de pilotes au début des années 1940. Un vaste camp militaire destiné au recrutement et à l’entrainement ouvre à Montréal-Sud.
L’avion Bolingbroke IVT de Bristol est la version canadienne d’un prototype conçu en Angleterre. Construit par la Fairchild Aircraft, il est d’abord utilisé par l’Aviation royale du Canada qui patrouille les côtes du pays et celles de l’Alaska. En temps de guerre, il sert à entrainer des équipages au bombardement et au tir. Produit en trois versions, plus de 600 appareils sont assemblés à Longueuil.
Longueuil, comme de nombreuses autres villes canadiennes, reçoit au lendemain de la Première Guerre mondiale un canon qu'elle place dans le parc Saint-Jean-Baptiste près de l'hôtel de ville. En 1942, suivant une politique de récupération du métal pour fabriquer des armes, la Ville remet le canon aux autorités.
En 1941, les autorités militaires établissent le camp No 4 District Depot à Montréal-Sud. Une relation fructueuse s’ensuit entre la localité et le camp. Ainsi, le camp protège la ville contre les incendies. Lors du démantèlement, le camp offre ses baraques qui sont recyclées afin d’ériger des églises. Sept paroisses sont fondées entre 1949 et 1954 dans Ville Jacques-Cartier.
Droits d'auteur : [1944 ou 1945]. Courtoisie de Robert Harry Devey. Le Projet Mémoire. Historica Canada; Bande sonore : s.d. Courtoisie de Robert Harry Devey. Le Projet Mémoire. Historica Canada.
L'équipe de mortier du Cameron Highlanders of Ottawa dans laquelle a servi le soldat Robert Devey pendant la guerre. M. Devey est posé, assis à gauche, dans la première rangée. Il a travaillé plus de 20 ans au Canadien National à Pointe Saint-Charles et plus de 25 ans comme pompier volontaire de Greenfield Park. Il est décédé en décembre 2015, à l’âge de 91 ans.
La Loi sur les terres destinées aux anciens combattants s’inscrit dans la tradition d’allouer une terre aux militaires après leur engagement. En 1919, on aide ainsi les militaires voulant s’établir sur une ferme. Toujours associée au milieu rural, la loi est modifiée suivant la Deuxième Guerre mondiale pour faciliter l’acquisition de biens agricoles. En 1950, des prêts sont autorisés pour la construction de maisons résidentielles.
Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la Société canadienne d’hypothèques et de logements (SCHL) instaure un programme d’aide pour favoriser l’accès à la propriété des vétérans. De nombreuses localités, dont Greenfield Park, allouent des terrains pour la construction de ces résidences. Cette publicité de General Electric est conçue pour faire rêver à un avenir meilleur grâce à une nouvelle maison et ses appareils ménagers.
Marcel Robidas est mobilisé en 1943 tout en poursuivant des études. En Belgique, il rejoint le régiment des Fusiliers Mont-Royal. Militaire décoré, il est nommé membre émérite de son régiment. En Europe, il rencontre Renée, qu’il épouse et ramène au Canada. Marcel Robidas est l’instigateur du monument aux héros de Dieppe qui honore entre autres la mémoire de ses camarades des Fusiliers Mont-Royal.
