Au début du XIXe siècle, le secteur sud de la baronnie est peu développé. Les premières habitations jalonnent le chemin de Chambly. La communauté étant éloignée de l'église paroissiale, Laurent Benoît et Moïse Vincent obtiennent, en 1858, la fondation d'une desserte. L'église est construite la même année au cœur du noyau villageois. L’actuelle montée Saint-Hubert est percée pour permettre aux habitants de la Côte Noire, aujourd'hui Grande Allée, de se rendre à l'église. La concession de terres sur le chemin de la Savane et la montée Saint-Hubert ainsi que l'arrivée du Grand Tronc permettent l'expansion du noyau. Un maître poste s'installe dans le village de Saint-Hubert en 1859.
Les résidents travaillent pour la plupart à la Canada Peat Fuel, première industrie du secteur implantée sur le chemin de Chambly, entre les rues Gaétan-Boucher et Jacques-Marcil, en 1867. Elle produit des briques de tourbe pour alimenter les locomotives.
L'ouverture de l’aéroport favorise le développement de l'industrie aéronautique dans le secteur de Saint-Hubert. Un service aéropostal avec les États-Unis est mis en place à la fin des années 1920 et l'aéroport accueille le célèbre dirigeable R-100 en 1930. La première tour de contrôle du Canada y est construite au début de la deuxième guerre. Lorsque l'aéroport de Dorval ouvre en 1941, celui de Saint-Hubert cesse ses opérations civiles. Le ministère de la Défense nationale en prend le contrôle trois ans plus tard et y installe une école d'aviation et une base militaire, d'abord pour la force aérienne, puis pour la force terrestre.
Plusieurs signes suggèrent que cette maison, située sur la montée Saint-Hubert, est très ancienne : souches de cheminée massives, fondations en moellon de pierre, ouvertures asymétriques, fenêtres à carreaux, volets et toit à deux versants. Cette maison aurait donc été surélevée en conservant une partie des murs originaux en pierre et en recouvrant le reste de clin de bois.
Jacques Cartier érige la première croix de chemin en 1534 lorsqu’il prend possession du territoire. Les missionnaires et les explorateurs feront de même, puis les colons en s’établissant sur une terre. C’est le cas de cette croix simple sur le chemin de la Savane. Érigée en milieu rural, elle sert aussi à protéger les récoltes. Sa couleur blanche respecte la tradition.
En 1945, le métier de laitier n’est pas facile. Debout à 4 heures pour charger sa cargaison, le laitier circule dans les rues de la ville et livre porte à porte ses commandes. L’enseigne sur le camion donne une idée des distances quotidiennes de ce laitier. À compter des années 1945, les chevaux sont peu à peu remplacés par des camions de livraison.
En 1926, Saint-Hubert est choisi par des spécialistes de la Grande-Bretagne pour y établir un aéroport qui permettrait de développer des routes aériennes commerciales entre les États membres de l’Empire anglais. Parallèlement, le gouvernement canadien veut établir un service postal avec ses régions éloignées. Le projet convenant aux deux parties, Saint-Hubert devient l’hôte du premier aérodrome civil construit au Canada.
Un service postal aérien avec Rimouski est établi dès 1927. L’aérodrome permanent ouvre le 1er mai. En octobre, Saint-Hubert devient la base d’une première route postale aérienne entre le Canada et les États-Unis. Le service postal comme sujet de la carte signale l'importance du service et une caractéristique propre au pays : le relais de transport en traineaux à chiens.
L’ouverture de l’aéroport civil en 1927, d’une première tour de contrôle au Canada en 1939 et de l’école d’entrainement d’équipage de chasseurs aériens en 1948 favorise l’implantation d’institutions spécialisées dans le domaine de l’aéronautique. En 1965 et déjà établie à Longueuil, United Aircraft annonce la construction d’une nouvelle usine d'assemblage d’hélicoptères Sea King à proximité de la base de l'Aviation royale du Canada.
En 1967, le parc industriel Pilon demeure inexploité. Face à la demande d’hébergement extraordinaire générée par l’Exposition universelle de Montréal, on projette cette année-là de construire jusqu’à 200 cabines de motel et d’aménager des espaces pour accueillir roulottes et tentes. Inaugurant la vocation industrielle du parc, une pelletée de terre officielle a lieu le 13 août 1968 pour une imprimerie qui compte s’y établir.
