Constituée en 1845, la Municipalité de paroisse de Saint-Antoine de Longueuil est intégrée à la municipalité du comté de Chambly deux ans plus tard. En 1855, la municipalité de paroisse retrouve son autonomie et le territoire correspond à l'actuelle ville de Longueuil, sans le village de Longueuil qui a acquis son indépendance en 1848.
Le territoire est immense avec plusieurs noyaux qui se forment près des routes. La partie à l'extrémité ouest de la paroisse se détache pour former Saint-Lambert en 1857. Trois ans plus tard, le village de Saint-Hubert devient une municipalité; le village de Montréal-Sud est constitué en 1906. La ville de Greenfield Park est fondée cinq ans plus tard.
L'administration municipale est peu active. Jusqu’aux années 1890, elle ne respecte pas le nombre requis de réunions par année et adopte peu de règlements. Le prix d'un terrain et les taxes étant moins élevés qu’à Montréal, la population augmente rapidement avec la crise économique des années 1930. De plus, les terrains sont plus grands et permettent de faire un potager. Toutefois, les conditions sanitaires déficientes et l'absence d'accès à une eau potable causent des épidémies de maladies infectieuses. Le premier règlement concernant la construction des bâtiments est adopté seulement en 1942. De l'équipement pour les incendies est acheté au milieu des années 1940, particulièrement dans le secteur de Mackayville, dont les habitants souhaitent un développement plus harmonieux. La municipalité de paroisse de Saint-Antoine de Longueuil cesse d'exister en 1947 lorsque sont créées les villes de Mackayville et Jacques-Cartier.
Pendant longtemps, ceux qui voulaient se baigner devaient utiliser les cours d’eau. Un peu partout, on rapporte des cas de baigneurs nus. En 1894, le conseil de la paroisse Saint-Antoine adopte un règlement stipulant que la baignade et le lavage corporel doivent se faire à une distance minimale de dix arpents (120 m) des routes et carrés publics sous peine d’une amende de 1 $.
Conseiller municipal de 1957 à 1964, Jean-Paul Tousignant assura l’intérim de la mairie du 25 février au 21 mai 1963. Située près du chemin du Lac dans le Parc Michel-Chartrand, sa résidence est vendue à la ville en 1977 tout en permettant à l’ancien maire d’y résider gratuitement.
À la fin du XIXe siècle, les Montréalais cherchent à sortir de leur milieu urbain pour se retrouver à la campagne dans des espaces naturels. Cela favorise sur le territoire de la paroisse Saint-Antoine des ilots de villégiature en retrait des grands chemins. Encore peu développé en 1943, mais desservi par les transports en commun, le chemin du Coteau-Rouge abrite des chalets d’été.
L’œuvre des jardins ouvriers était implantée dans des villes et villages touchés par le chômage. La municipalité devait fournir aux chômeurs dans le besoin un lopin de terre leur permettant d’entretenir un jardin de famille. Le gouvernement fournissait les semences. Ce document montre que des règles strictes furent établies à la suite d’abus. Vous y trouverez les buts et la structure du programme.
En 1942, le conseil adopte un règlement de construction pour empêcher l’érection de cabanes sur le territoire. Ce permis émis dans le secteur de Mackayville (quartier Laflèche), en 1944, nous instruit sur le genre de résidence voulue dans la Municipalité de paroisse et témoigne aussi d’une pratique typique dans ce secteur : le revêtement imitant la brique.
Ces quelques fiches de déclaration de maladies infantiles entre 1927 et 1936 montrent l’absence de ressources pour soigner les enfants. Aujourd’hui la variole et la diphtérie sont presque disparues grâce aux vaccins. Ces maladies se transmettant par contact, on demandait le nom du laitier. L’histoire ne dit pas si les familles refusaient de répondre à cette question ou si elle obtenait du lait par d’autres moyens.
La crise économique des années 1930 accélère une migration vers la Rive-Sud. La situation provoque une importante détérioration des conditions sanitaires qui menace la santé. En octobre 1942, l’ingénieur hygiéniste de la ville envoie un avis de correction sur les conditions hygiéniques. La description de l’avis révèle l’ampleur du problème et les solutions de décontamination dans la première moitié du XXe siècle.