En 1700, reconnaissant ses faits d’armes et ses efforts à développer la seigneurie, Louis XIV accorde le titre de baron à Charles Le Moyne II et à ses descendants. La profondeur de la baronnie est augmentée en 1710. Partant de la Ville de Longueuil, son territoire s’étend jusqu’à Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Lambert, Brossard, Carignan, Chambly, Saint-Jean-sur-Richelieu et Saint-Blaise-sur-Richelieu. Le territoire est rural et les premières habitations sont réparties sur l’ensemble de la baronnie.

Avec la grande paix de 1701, les colons se consacrent à l’exploitation agricole et à l’élevage. Des chemins ouverts dans les terres favorisent le lotissement et le développement du territoire. Dans le futur village de Longueuil, des maisons s’élèvent dès 1720 et des artisans s’y établissent. Ces bâtiments se caractérisent par un plan au sol rectangulaire, des murs aveugles, l’absence de fondations, un toit à deux versants et une souche de cheminée massive. La construction d’une église de pierre se termine en 1727.

Les premières industries s’installent. En plus des moulins à scie et à farine, il s’y trouve une brasserie et une boulangerie. Avant 1750, les résidents jouissent du savoir-faire d’un forgeron, d’un service de traversier vers Ville-Marie et d’un four à chaux.

Le XVIIIe siècle marque la conquête de la Nouvelle-France par les Anglais. Fille unique de Charles-Jacques Le Moyne, Marie-Charles-Joseph est la seule canadienne à porter le titre de baronne et à le transmettre à sa descendance. Son mariage avec le capitaine David Alexander Grant transfère le titre à une famille de la noblesse anglaise.

Charles Le Moyne du Longueuil, premier Baron du Longueuil, 1626-1729
Peinture, anonyme. Musée McCord. M2009.78.1.

Charles Le Moyne II est le deuxième seigneur du lieu et le seul Canadien d’origine créé baron en Nouvelle-France. En 1700, sa seigneurie est érigée en baronnie suivant les loyaux services du sieur et ses investissements pour son développement. Deux ans plus tard, des lettres patentes confirment le titre de barons de Longueuil à Charles Le Moyne II et ses descendants.


Carte des chemins de la baronnie
Don W. Thompson. L’homme et les méridiens. Vol. I, pp. 95-96 dans Louis Lemoine, Les chemins de la baronnie de Longueuil au XIIIe siècle, Cahier no 36, automne 2013, Société d’histoire de Longueuil.

Durant la période française, la seigneurie est jalonnée par quatre chemins. Le chemin du Bord-de-l’Eau permet le déplacement entre trois seigneuries tandis que le chemin de Chambly se rend jusqu’au fort militaire. Les chemins de Gentilly (Roland-Therrien) et du coteau Saint-Charles ou du Coteau-Rouge (chemin Sainte-Foy) desservent des concessions. Adoucies depuis, leurs courbes rappellent qu’ils étaient ouverts selon les imprévus du terrain.


Maison de ferme datant du Régime français, ayant des murs latéraux surélevés (rue Duke à Saint-Hubert)
2005. Ville de Longueuil. Archives, Fonds de la Ville de Longueuil (2002- ).

Ce bâtiment est typique des maisons rurales de la Nouvelle-France avec son carré au sol et son toit à deux versants. La structure en maçonnerie témoigne de l’utilisation des ressources locales par les bâtisseurs de l’époque. Des souches de cheminée massives sont disposées au faite des murs pignons sur lesquels des ouvertures ont été percées au cours des années. La contreporte permet d’apprécier la largeur des murs.


Maison de la baronne sur l’île Sainte-Hélène
1840. Artiste inconnu. Dessin, crayon sur papier. Collection Musée Stewart (Montréal). 1970.656.

Acquise en 1665 par le seigneur de Longueuil, l’île Sainte-Hélène abrite un immense verger de pommes. En 1791, Marie-Charles Joseph, 4e baronne, s’y installe avec sa famille. Ses jardins privés contiennent, entre autres, oignons, carottes, navets, échalotes, salades, betteraves, persil, cerfeuil, sarriette et fleurs. L’île est vendue en 1818. Outre un plan du manoir, ce dessin est l’unique trace existante du manoir de la baronne.


En 1700, reconnaissant ses faits d’armes et ses efforts à développer la seigneurie, Louis XIV accorde le titre de baron à Charles Le Moyne II et à ses descendants. La profondeur de la baronnie est augmentée en 1710. Partant de la Ville de Longueuil, son territoire s’étend jusqu’à Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Lambert, Brossard, Carignan, Chambly, Saint-Jean-sur-Richelieu et Saint-Blaise-sur-Richelieu. Le territoire est rural et les premières habitations sont réparties sur l’ensemble de la baronnie.

Avec la grande paix de 1701, les colons se consacrent à l’exploitation agricole et à l’élevage. Des chemins ouverts dans les terres favorisent le lotissement et le développement du territoire. Dans le futur village de Longueuil, des maisons s’élèvent dès 1720 et des artisans s’y établissent. Ces bâtiments se caractérisent par un plan au sol rectangulaire, des murs aveugles, l’absence de fondations, un toit à deux versants et une souche de cheminée massive. La construction d’une église de pierre se termine en 1727.

Les premières industries s’installent. En plus des moulins à scie et à farine, il s’y trouve une brasserie et une boulangerie. Avant 1750, les résidents jouissent du savoir-faire d’un forgeron, d’un service de traversier vers Ville-Marie et d’un four à chaux.

Le XVIIIe siècle marque la conquête de la Nouvelle-France par les Anglais. Fille unique de Charles-Jacques Le Moyne, Marie-Charles-Joseph est la seule canadienne à porter le titre de baronne et à le transmettre à sa descendance. Son mariage avec le capitaine David Alexander Grant transfère le titre à une famille de la noblesse anglaise.

Charles Le Moyne du Longueuil, premier Baron du Longueuil, 1626-1729
Peinture, anonyme. Musée McCord. M2009.78.1.

Charles Le Moyne II est le deuxième seigneur du lieu et le seul Canadien d’origine créé baron en Nouvelle-France. En 1700, sa seigneurie est érigée en baronnie suivant les loyaux services du sieur et ses investissements pour son développement. Deux ans plus tard, des lettres patentes confirment le titre de barons de Longueuil à Charles Le Moyne II et ses descendants.


Carte des chemins de la baronnie
Don W. Thompson. L’homme et les méridiens. Vol. I, pp. 95-96 dans Louis Lemoine, Les chemins de la baronnie de Longueuil au XIIIe siècle, Cahier no 36, automne 2013, Société d’histoire de Longueuil.

Durant la période française, la seigneurie est jalonnée par quatre chemins. Le chemin du Bord-de-l’Eau permet le déplacement entre trois seigneuries tandis que le chemin de Chambly se rend jusqu’au fort militaire. Les chemins de Gentilly (Roland-Therrien) et du coteau Saint-Charles ou du Coteau-Rouge (chemin Sainte-Foy) desservent des concessions. Adoucies depuis, leurs courbes rappellent qu’ils étaient ouverts selon les imprévus du terrain.


Maison de ferme datant du Régime français, ayant des murs latéraux surélevés (rue Duke à Saint-Hubert)
2005. Ville de Longueuil. Archives, Fonds de la Ville de Longueuil (2002- ).

Ce bâtiment est typique des maisons rurales de la Nouvelle-France avec son carré au sol et son toit à deux versants. La structure en maçonnerie témoigne de l’utilisation des ressources locales par les bâtisseurs de l’époque. Des souches de cheminée massives sont disposées au faite des murs pignons sur lesquels des ouvertures ont été percées au cours des années. La contreporte permet d’apprécier la largeur des murs.


Maison de la baronne sur l’île Sainte-Hélène
1840. Artiste inconnu. Dessin, crayon sur papier. Collection Musée Stewart (Montréal). 1970.656.

Acquise en 1665 par le seigneur de Longueuil, l’île Sainte-Hélène abrite un immense verger de pommes. En 1791, Marie-Charles Joseph, 4e baronne, s’y installe avec sa famille. Ses jardins privés contiennent, entre autres, oignons, carottes, navets, échalotes, salades, betteraves, persil, cerfeuil, sarriette et fleurs. L’île est vendue en 1818. Outre un plan du manoir, ce dessin est l’unique trace existante du manoir de la baronne.


Retour aux archives de Longueuil sur le site de la Ville.
Tous droits réservés. © 2024 Ville de Longueuil