En 1657, Charles Le Moyne, soldat, interprète et commerçant, reçoit une partie de la seigneurie de la Citière qu’il nomme Longueil en hommage au village natal de sa mère, que l'acte de concession renomme Longueuil. Suit l’acquisition de l’île Sainte-Hélène et de l’île Ronde en 1665. Le Moyne est anobli en 1668. Quatre ans plus tard, il obtient de l’intendant Talon les terres non concédées entre la seigneurie de La Magdelaine (de Saint-Lambert à Sainte-Catherine) et le fief Du Tremblay (une bande à l’est du boulevard Jean-Paul-Vincent jusqu’à Boucherville). En 1676, l’intendant Duchesneau réunit les trois concessions et étend la profondeur de la seigneurie environ jusqu’au nord du secteur industriel de Saint-Hubert. La seigneurie est à nouveau agrandie en profondeur par l’intendant Bochard en 1698. Elle s’étend dorénavant jusqu’au nord de Chambly.

Le chemin du Roi (rue du Bord-de-l’Eau) et le chemin de Chambly – surtout un sentier – sont ouverts dès 1665. Le seigneur établit son domaine à l’ouest du chemin et organise une commune abritant les bêtes des censitaires. Il construit son manoir à l’intersection du chemin de Chambly et de la rue Saint-Charles Est. Après la construction d’un moulin banal, il procède aux premières concessions. Un noyau villageois se forme à l’est du chemin de Chambly sur la rue Saint-Charles. La paroisse de Saint-Antoine-de-Pade de Longueuil (aujourd’hui de Padoue) est fondée en 1669 et son territoire couvre la seigneurie. Les premières célébrations ont lieu dans le manoir seigneurial. Un château fort de pierre est complété en 1698. Il protège les habitants des attaques iroquoises.

Acte de concession par Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, à Charles Lemoyne […)] – 3 novembre 1672
Acte de concession par Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, à Charles Lemoyne […)] – 3 novembre 1672
BAnQ, Québec. Cote : E1,S3,P44, Images : e001602979.jpg et e001602980.jpg

Acte de concession par Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, à Charles Lemoyne (Le Moyne, Lemoine), sieur de Longueuil, de l'étendue de terres non concédées donnant sur le fleuve Saint-Laurent depuis les bornes des terres du sieur de Varennes jusqu'à celles dudit sieur Lemoyne et Pères Jésuites. Cette concession comprenait en outre les îles et îlets adjacents, pour jouir de ladite terre en titre de fief avec tous droits de seigneurie et justice.


Chemin du roi vers Boucherville (aujourd’hui Bord-de-l’Eau)
s.d. Ville de Longueuil. Archives, Fonds de la Ville de Longueuil (2002- ).

Au fil des allocations de concessions, des chemins sont ouverts en longeant les cours d’eau. Chaque habitant devait s’occuper du tronçon qui traversait sa terre et devait respecter les caractéristiques d’aménagement fixées par une ordonnance. La rue du Bord-de-l'Eau à Longueuil permettait des déplacements entre La Prairie et Boucherville. Son nom rappelle qu’elle se situait à l’origine sur les berges du fleuve.


En 1657, Charles Le Moyne, soldat, interprète et commerçant, reçoit une partie de la seigneurie de la Citière qu’il nomme Longueil en hommage au village natal de sa mère, que l'acte de concession renomme Longueuil. Suit l’acquisition de l’île Sainte-Hélène et de l’île Ronde en 1665. Le Moyne est anobli en 1668. Quatre ans plus tard, il obtient de l’intendant Talon les terres non concédées entre la seigneurie de La Magdelaine (de Saint-Lambert à Sainte-Catherine) et le fief Du Tremblay (une bande à l’est du boulevard Jean-Paul-Vincent jusqu’à Boucherville). En 1676, l’intendant Duchesneau réunit les trois concessions et étend la profondeur de la seigneurie environ jusqu’au nord du secteur industriel de Saint-Hubert. La seigneurie est à nouveau agrandie en profondeur par l’intendant Bochard en 1698. Elle s’étend dorénavant jusqu’au nord de Chambly.

Le chemin du Roi (rue du Bord-de-l’Eau) et le chemin de Chambly – surtout un sentier – sont ouverts dès 1665. Le seigneur établit son domaine à l’ouest du chemin et organise une commune abritant les bêtes des censitaires. Il construit son manoir à l’intersection du chemin de Chambly et de la rue Saint-Charles Est. Après la construction d’un moulin banal, il procède aux premières concessions. Un noyau villageois se forme à l’est du chemin de Chambly sur la rue Saint-Charles. La paroisse de Saint-Antoine-de-Pade de Longueuil (aujourd’hui de Padoue) est fondée en 1669 et son territoire couvre la seigneurie. Les premières célébrations ont lieu dans le manoir seigneurial. Un château fort de pierre est complété en 1698. Il protège les habitants des attaques iroquoises.

Acte de concession par Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, à Charles Lemoyne […)] – 3 novembre 1672
Acte de concession par Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, à Charles Lemoyne […)] – 3 novembre 1672
BAnQ, Québec. Cote : E1,S3,P44, Images : e001602979.jpg et e001602980.jpg

Acte de concession par Jean Talon, intendant de la Nouvelle-France, à Charles Lemoyne (Le Moyne, Lemoine), sieur de Longueuil, de l'étendue de terres non concédées donnant sur le fleuve Saint-Laurent depuis les bornes des terres du sieur de Varennes jusqu'à celles dudit sieur Lemoyne et Pères Jésuites. Cette concession comprenait en outre les îles et îlets adjacents, pour jouir de ladite terre en titre de fief avec tous droits de seigneurie et justice.


Chemin du roi vers Boucherville (aujourd’hui Bord-de-l’Eau)
s.d. Ville de Longueuil. Archives, Fonds de la Ville de Longueuil (2002- ).

Au fil des allocations de concessions, des chemins sont ouverts en longeant les cours d’eau. Chaque habitant devait s’occuper du tronçon qui traversait sa terre et devait respecter les caractéristiques d’aménagement fixées par une ordonnance. La rue du Bord-de-l'Eau à Longueuil permettait des déplacements entre La Prairie et Boucherville. Son nom rappelle qu’elle se situait à l’origine sur les berges du fleuve.


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