Montréal prépare pour 1967 une grande exposition universelle et internationale. Le site choisi est celui des îles Ronde et Sainte-Hélène, attachée à la baronnie de Longueuil jusqu’en 1818, ainsi que l’île Notre-Dame construite en 1963.
La proximité de l’événement déclenche sur la Rive-Sud une série de grands travaux. L’éventuel afflux de visiteurs amène la Ville de Longueuil à financer la construction d’une station de métro sur son territoire. L’aménagement de la Place Charles-Le Moyne, du terminus d’autobus et d’un stationnement complète ce qui devient le pôle central du transport collectif pour l’ensemble de la région.
Les gouvernements investissent massivement dans le réseau routier. Le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine est inauguré à Boucherville tandis que la route 3 (aujourd’hui 132) est construite sur des remblais le long du fleuve Saint-Laurent. Le boulevard Taschereau est élargi et d’autres accès vers la frontière américaine sont également améliorés.
L’arrivée de milliers de touristes incite les autorités locales à autoriser des mesures provisoires pour faciliter l’hébergement tel que l’ouverture de motels et de campings temporaires. Des citoyens ouvrent les portes de leur demeure et louent des chambres.
L’Expo 67 est un grand succès et le tout se déroule dans un climat d’exubérance et d’optimisme. Le Québec s’ouvre au monde, l’économie est en expansion, la jeunesse confiante en l’avenir.
À Saint-Hubert, le procès-verbal d’une réunion du conseil de ville tenue le 1er avril 1963 montre que la municipalité offre une collaboration dynamique dès la confirmation du projet. Participation au pavillon de l’industrie du Québec, assurer tous les types d’hébergement, assouplir les règlements, protéger la population et payer l’entrée des enfants de quartiers défavorisés figurent parmi les défis auxquels est confronté le conseil.
Inaugurée le 31 mars 1967, la ligne no 4 parcourt 4,25 km. Elle suit l’axe des rues Saint-Denis et Bonsecours, puis elle coupe sous les quais et le fleuve jusqu’à l’île Sainte-Hélène et Longueuil. « La population de toute la Rive-Sud peut atteindre Montréal en quelques minutes alors que le même trajet pouvait parfois demander une heure aux périodes de pointe. » (Marcel Robidas)
Difficile d’imaginer l’effervescence qui a animé les villes de l’ancienne baronnie face aux vagues de touristes venus du monde entier pour visiter l’exposition universelle. Par leur proximité au site de l’Expo, et le métro, de nombreux Longueuillois ont ainsi accueilli ces visiteurs dans leur demeure. Des entrepreneurs ont également obtenu des permis de construction pour l’érection de motels temporaires sur le territoire.
Dès 1924, sous la direction du ministère de la Voirie, le Bureau provincial du tourisme fournit de l’information touristique, développe des infrastructures d’accueil et encadre les services aux visiteurs. D’initiative locale, le bureau d’information de Longueuil est fort intéressant par son caractère estival qui rappelle une tente de camping et en s’appropriant l’Exposition universelle pour souligner que 1967 marque aussi son 310e anniversaire.
Depuis l’automne 1960, les Mutins de Longueuil enseignent les danses du monde à leurs membres de 4 à 27 ans. C’est donc un groupe bien établi, mené par ses fondatrices, qui est invité à l’Exposition universelle pour y donner des prestations dans plusieurs pavillons et à la place des Nations. Nul doute qu’il a fait honneur à la Ville de Longueuil.
En 1967, Saint-Hubert possède deux parcs industriels. Près de la base militaire, United Aircraft a inauguré sa nouvelle usine d’assemblage d’hélicoptères. Près du port de Montréal, desservie par le train et de grands axes routiers, la Ville a tous les atouts pour développer son secteur industriel. Et c’est ce qui l’amène à tenir un kiosque au Pavillon de l’industrie lors de l’Exposition universelle.
